Étalonnage avec Davinci Resolve - COLOR

IDENTIFICATION DU STAGE : étalonnage avec Davinci resolve et pupitre tangent element

Profil professionnel des stagiaires :

Prérequis et expérience professionnelle des stagiaires :

Objectif pédagogique :

Dates et durée :Durée du stage : 35 heures — 5 jours — Durée hebdomadaire : 35.0 heures

Interlocuteur à la disposition des stagiaires
Patrick Belz | 0494532283 | contact@terkane.com

Lieu : Saint Raphaël (Provence-Alpes-Côte d'Azur)

L'étalonneur : l’œil des couleurs 

Maillon essentiel dans la chaîne de production d'un film, le métier d'étalonneur ou également appelé color grading chez les anglo-saxons a su résister aux tempêtes technologiques qui ont chahuté, au fil des décennies, certaines professions du monde audiovisuel.

Un film ne s'achève pas à la fin du tournage, mais lorsque toutes les étapes de la post-production ont apporté leur pierre à l'édifice. Du montage proprement dit du film à la conception sonore et aux effets visuels, chaque étape compte. 

L’une de ces étapes importantes est donc l’étalonnage des couleurs. Il consiste en l'amélioration et la modification de la couleur d'une séquence afin d'obtenir l'effet visuel souhaité. Bref, les couleurs suscitent des émotions et génèrent un fort impact psychologique sur le public. Cette compétence artistique permet de créer la palette de couleurs d'un film qui, à son tour, transmet une atmosphère, un style et une émotion spécifiques.  Il intervient également sur des paramètres plus esthétiques ou artistiques des images, comme la texture, le « grain », les contours... Ces interventions renforcent la dimension plus créative de ce travail. Un étalonneur travaille avec le réalisateur et le directeur de la photographie pour concevoir la palette de couleurs d'un film d'une manière qui correspond à son ton et à son ambiance. L'étalonneur est également responsable de la correction des couleurs et de l'harmonisation de toute autre erreur dans les images. Il a également la mission de transmettre l'intention du directeur de la photographie. Si un acteur livre une performance remarquable dans une scène mal éclairée, le color grading peut sauver le lieu et ajuster l'éclairage pour qu'il semble conforme au reste de l'image. Le film est également corrigé en couleurs pour garantir que le travail VFX s'intègre naturellement aux images. 

Un travail bien rythmé

Les étalonneurs utilisent un logiciel d’étalonnage afin d'ajuster les couleurs des séquences d'une vidéo, d'un film, d'une série... Voici un aperçu des principales étapes de travail :

- Correction des couleurs : la première passe dans le color grading est la correction des couleurs où l'on ajuste les images pour résoudre des problèmes tels que la surexposition et les ombres sombres. La correction des couleurs assure la cohérence de l'éclairage d'une prise de vue à l'autre. Notamment avec en premier l'étalonnage des couleurs primaires qui rectifie la couleur de l'image entière. Puis, la qualité de couleur secondaire qui consiste à isoler des parties spécifiques de l'image ou des objets dans l'image vidéo. Cela permet de constater des défauts, tels que des bords déformés, ce qui peut affecter considérablement le produit final. 

- Étalonnage des couleurs : cela consiste à ajuster numériquement la palette de couleurs du métrage pour l'adapter à l'ambiance du film.

- Contraste : la distinction entre deux aspects opposés de votre séquence : la clarté et l'obscurité, le noir et le blanc ou deux teintes différentes, par exemple.

- Balance des blancs : ajuster ce qui est « réellement » blanc dans l'image, car la plupart des éclairages, en particulier l'éclairage extérieur, n'apparaissent pas purement blanc. La méthode de correction des couleurs de base comprend également l'identification de la couleur blanche. Il est crucial de définir le degré du blanc pour créer une ligne de base, car la température de couleur et la teinte peuvent modifier l'apparence des autres couleurs.

- Saturation, luminosité et teinte ou HSB :  HSB signifie Teinte, Saturation et Luminosité. Lorsque nous travaillons avec la couleur, ces trois qualités sont les principaux éléments que nous ajustons pour obtenir l'effet souhaité. La saturation fait partie de l'intensité de la couleur. La teinte, c'est la différence entre le rouge et le vert. Elle affecte la position de votre couleur le long du spectre de l'arc-en-ciel et est généralement mesuré comme une valeur comprise entre 0° et 360°. La luminosité est la différence entre le rouge clair et le rouge foncé. Si vous augmentez la luminosité, vous vous rapprochez du blanc (100%)

- LUT : Les LUT (look-up tables) peuvent être un moyen simple et efficace d'obtenir un visuel cohérent, en particulier en ce qui concerne les tons chair. Plutôt que d’évaluer chaque scène individuellement, une LUT peut être appliquée à un film entier en quelques secondes.

Il est très courant que la correction et l'étalonnage des couleurs soient confondus.

La correction des couleurs est l’étape précédant l’étalonnage. Avec la correction des couleurs, les étalonneurs ajustent la couleur, le contraste et l’exposition afin que les images apparaissent aussi naturelles et non traitées que possible – de la même manière que nos yeux perçoivent les scènes de la vie réelle. 

Une patte pour certains, un parti pris pour d'autres

Ce travail d'étalonnage sert à coller exactement à l'ambiance du film, tel que conçu par le réalisateur et le directeur de la photographie. Il permet de transmettre le ton, l’ambiance, le genre et les thèmes. Il est tentant d'aller dans une direction complètement novatrice avec un film, mais il existe certains genres avec des conventions visuelles bien établies qui fonctionnent instantanément. 

À l'instar des films apocalyptiques qui peuvent tendre vers une esthétique grise et délavée, tandis que les films d'horreur utilisent souvent des tons sombres et des températures basses. Les films à succès hollywoodiens sont connus pour leur palette de couleurs cinématographiques, qui comprend souvent beaucoup d'orange et de bleu afin de faire ressortir les explosions enflammées sur un fond bleu ou vert. 

Par exemple, dans le film à succès, « The Matrix », le coloriste utilise une teinte verte désaturée chaque fois que les personnages sont piégés dans le monde numérique. Ce vert a pour vocation d'initier un sentiment de malaise et rappelle également la pluie numérique verte d'un écran d'ordinateur de la fin des années 90. Les dégradés de couleurs du célèbre réalisateur Wes Anderson sont également devenus la signature de son style esthétique unique. À chacun de ses films surgit une œuvre d'art, notamment avec The Grand Budapest Hotel (2014). L'emploi d'orange, de jaune, de marron ou encore de rouges vibrant, de violet, de rose, dans tout l'hôtel (en particulier lors des scènes chronologiques de 1932) confère à l'hôtel toute sa splendeur fantastique. À cela s'ajoute un élément d'excentricité qui vient souligner le côté décalé du scénario.

La quantité d’informations rend toutefois l’étalonnage des couleurs plus difficile. Les cinéastes peuvent utiliser ces données pour réaliser des montages précis adaptés à leurs objectifs tout en donnant du style et de la personnalité. Mais il faut toujours garder à l'esprit que toute cette alchimie fonctionne uniquement si le résultat semble naturel et soigné.

À titre d'exemple, l’intensité des couleurs plus chaudes peut évoquer un sentiment de confort ou d’étouffement. L’esthétique contrastée et granuleuse est courante dans les films d’action. Il est possible de transmettre un sentiment d'appréhension avec des couleurs froides et insaturées, un sentiment d'équilibre et de symbiose avec des verts luxuriants et des tons terreux, et de l'énergie et de l'intensité avec des couleurs chaudes et brillantes. Un éclairage vif et presque monochromatique peut donner aux scènes un aspect aseptisé.

Le color grading est une technique formidable pour améliorer le message d'un film simplement en modifiant les couleurs que nous voyons, et les coloristes disposent d'une grande marge de manœuvre pour explorer diverses combinaisons et intensités de couleurs.

De la pellicule aux workflows

Aujourd'hui, être étalonneur c'est aussi manipuler des logiciels d'étalonnage toujours plus perfectionnés. Parmi les plus populaires, on retrouve DaVinci Resolve, Final Cut Pro et Premiere Pro. De plus en plus de films sont tournés directement avec des caméras numériques et rentrent directement dans un « workflow » numérique de postproduction. L'étalonneur va parfois déjà intervenir à ce stade, notamment pour transformer certains enregistrements bruts d'images. L'étalonnage dit « traditionnel » a rapidement évolué, en passant par une phase de traitement électronique avec le négatif lu directement par la machine d'étalonnage, ou en passant le négatif par un outil appelé « télé- cinéma » qui enregistrait sur cassette vidéo permettant un étalonnage par des outils vidéo et retranscrit ensuite sur film. Une deuxième phase de transition est l'acquisition des images photo chimiques par un scan de type « télé cinéma numérique » directement vers des fichiers numériques pouvant être traités par des outils numériques dédiés. Cette évolution est toujours utilisée à l'heure actuelle. Elle permet un traitement de la postproduction numérique en utilisant une base de tournage sur des supports argentiques. 

L'étalonneur de film en numérique travaille majoritairement en tant qu'indépendant ou intermittent et enchaîne les projets sur du court ou du long terme. Certains, plus rarement, peuvent être employés d'une société de postproduction spécialisée ou d'un laboratoire de films.  L'expérience et les compétences liées à l'utilisation de logiciels seront les déterminants de son salaire journalier ou mensuel. Qui tiennent compte de la pénibilité du travail à savoir des heures passées devant un écran numérique dans une salle dans le noir complet. Les horaires de travail sont souvent flexibles, mais néanmoins pas très extensibles, liés à la fatigue oculaire. L'étalonneur doit avoir la faculté d'apercevoir et de distinguer des différences très fines dans l'image.

Programme pédagogique Étalonnage avec Davinci Resolve :

Méthode mobilisée étalonnage avec davinci resolve et pupitre tangent element :

 Durant la formation, les machines restent disponibles pour pratiquer 24h/24h

Supports fournis aux stagiaires :

Chaque stagiaire dispose d'une station avec les logiciels et d'une connexion Internet ADSL permanente. La salle de formation est équipée en réseau, avec un vidéoprojecteur, scanner et imprimante.
Nous travaillons avec des stations de production :
- MAC PRO (3,5 GHz 6-Core Intel Xeon E5- Mémoire 32 Go, Carte graphique AMD FirePro D700)
- Pupitre Tangent element

1 stagiaire par poste de travail
Évaluation pédagogique etalonnage avec Davinci resolve :Validation des travaux effectués par les participants par l'instructeur. Vous pouvez passer la certification DaVinci Resolve  à l'issue de votre formation. Terkane est partenaire avec BlackMagic Design et BlackMagic Design Training center.

Planning d'une journée type9h00 - 12h30 Alternance de théorie et de mise en pratique.
14h00 - 16h00 Alternance de théorie et de mise en pratique.
16h00 -17h30 Création d'un style sur un projet court avec suivi